2020 fut une année âpre, éprouvante, déroutante, dramatique pour certains, mais chacun d’entre nous a également pu, je crois, apprécier quelques petites "gorgées de bière", ces instants doucereux et tellement rafraîchissants décris par Philippe Delerm, qui s’imposent comme des éclats de vie dans la banalité du quotidien. Le sel de la vie comme l’écrivait admirablement l’anthropologue Françoise Héritier quelques temps avant sa disparition, dans ces quelques pages essentielles qui inventorient les petits plaisirs de l’instant, le goût de l’existence, la "soul" de la vie, les petits suppléments d’âmes qui nous agitent le cogito.
Qui sait ce qui peut naître des têtes qui prennent encore le temps de savourer le bruit des pas foulant les feuilles mortes, l’odeur du pain chaud sur le chemin de la boulangerie, la caresse piquante du sable sous les pieds, les poils qui se dressent au son du violon, la larme qui coule pour la poésie de l’art.
C’est de cette étoffe là que je nous souhaite, que 2021 soit faite... de raison et de rêve, de sagesse et de folie, d’être et d’altruisme, de défi et de bienveillance, de rire et de larme pourvu que l’émotion se partage.
Je pense très fort à une belle âme qui a été au bout de son rêve "Cosmonaute", avec son projet brestois à la "soul" incroyable, révélant tout le potentiel de cette aventure entrepreneuriale éthique, visionnaire et totalement habitée ! Mais n'oublions pas ce que Socrate disait : "La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombe". Alors avançons avec énergie et détermination à la rencontre de 2021.
Et vivement les restaus, les cinés, les spectacles, les apéros, les soirées, les embrassades et la fin du grand bal masqué !
Gardons le sel de la vie pour relever ce que 2021 nous prépare. Ne lâchons rien !